A ce stade, il y a deux possibilités.
Soit le compromis prévoit expressément qu’en cas de non réitération à la date convenue, le compromis sera nul et non avenu (date extinctive) : dans ce cas, et dans ce cas seulement, chacune des parties est déliée de tout engagement. (Sous réserve d’une éventuelle faute de l’une des parties qui pourrait donner lieu à dommages-intérêts). Ce cas de figure est rare en pratique car la volonté des parties n’est pas généralement qu’une vente capote parce qu’il y a un retard de quelques jours.
Soit le compromis ne prévoit rien, ou contient la précision “cette date est constitutive du point de départ de la période à partir de laquelle l’une des parties pourra obliger l’autre à s’exécuter” : dans ce cas, le plus fréquent, il faudra sommer la partie défaillante de tenir ses engagement sous un délai raisonnable ; il s’agit habituellement d’une convocation chez le notaire, par LRAR ou par huissier de justice, précisant les conséquences de la non signature de l’acte, c’est à dire la caducité du compromis si c’est ce que l’on souhaite. Attention également à ce que le notaire soit bien en possession de toutes les pièces nécessaires à la perfection de la vente.
Si la partie défaillante ne se présente pas, le notaire dressera un procès verbal de carence, si elle se présente et ne signe pas, ce sera alors un procès verbal de difficultés.
Selon la rédaction du compromis, l’on pourra alors opter pour la vente forcée ou pour des dommages-intérêts ; dans les deux cas une action judiciaire sera nécessaire, sur la base de l’article 1134 du Code civil.
La Cour de cassation a sanctionné récemment une Cour d’appel qui avait méconnu ces principes :
Voir également : Cour de cassation, 3ème civ., 30 novembre 2017, n° 16-25.107 :
“Mais attendu qu’ayant relevé, sans dénaturation de l’acte du 13 avril 2012, que M. X…et Mme Y…s’étaient engagés à vendre et que, si la signature de l’acte authentique devait intervenir au plus tard le 10 juillet 2012, cette clause n’était assortie d’aucune sanction, la cour d’appel en a exactement déduit que la promesse de vente n’était pas caduque et que les vendeurs devaient être condamnés à réitérer la vente ;”
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Pardon je me suis mal fait comprendre, je ne veux pas le mettre en demeure de signer mais il faut tout de même que j'ai son accord (encore d'après mon notaire) pour mettre un terme au compromis sans restitution du dépôt de garantie.
Sans son accord mon notaire m'indique que je ne peux pas le remettre en vente car ce compromis sera toujours "actif".
Je souhaitais lui envoyer cette LRAR:
Monsieur xxxxx,
Mon notaire m'a transmis votre courrier du xxxxxx annonçant votre intention de renoncer à l'achat de mon appartement situé au xxxxxxxxxx.
J'ai tenté à plusieurs reprises (courriel, téléphone et sms) de vous joindre cet été pour en discuter et essayer de trouver une issue positive, mais à ce jour je n'ai reçu aucune réponse de votre part.
Je prend donc acte de votre décision de renoncer a la vente et je l'accepte. Étant donné qu'elle n'est justifiée par aucune clause suspensive du compromis signé, le dépôt de garantie doit, de fait, me revenir.
Merci de confirmer ceci à votre Notaire d'ici au 15 Septembre 2018.
Sans réponse de votre part d'ici là, nous considérerons le compromis comme caduc et je saisirai le Tribunal d'Instance afin de faire valoir ton droit à indemnisation.
Veuillez accepter, Monsieur, mes sincères salutations.
Qu'en pensez-vous ?
@Maxime, c'est parfait. Ainsi vous reprenez votre liberté de vendre rapidement.
Evidemment cela n'a pas suffit... Mon notaire a considere que la clause du compromis qu'il a lui meme ecrite et indiquant qu'apres une mise en demeure par LRAR, sans reponse de la part de l'acquereur, le compromis serait considere comme caduque est "équivoque et ne peut s'appliquer"...
"Pour sortir de la relation contractuelle qui vous lie à cotre acquéreur, il y a quatre possibilités :
- La résolution amiable,
- La caducité du contrat, possible que si l’une des conditions suspensives n’est pas réalisée,
- L’exécution forcée de la vente,
- La résolution unilatérale pour manquement grave prévue par l’article 1226 du code civil.
Bref il me pousse a signer une resolution "a l'amiable" ou je renonce au depot de garanti...
Niveau soutien du notaire on repassera...
J'ai contacte un autre notaire qui ne veut pas reprendre le dossier n'ayant pas ecrit le compromis... Je vais donc me resigner a signer cette resolution...
évidement a faire valoir "Mon" droit
@Maxime, tout dépend de ce qui est écrit dans le compromis, y a t'il une clause pénale ?
La date de réitération par acte authentique constitue une date départ à partir de laquelle cette clause peut être mise en œuvre par LRAR.
Sinon, si la date butoir entraîne t'elle la caducité ?
Pas de clause Pénale.
La date limite est dépassée mais "Cette date n'est pas extinctive, mais constitutive du point de départ..."
Comme indique ci dessus, comme l'acheteur m'a indique qu'il ne souhaitait plus acheter, je ne le met pas en demeure de venir signer mais accepte le défaut de réalisation résultant de l'acquéreur.
Bonjour,
j'ai signé, le 12/02/18 une promesse de vente par l'intermédiaire d'un agent immobilier ERA avec pour date d'acte authentique prévue pour le 15/06/18. Or, mon acquéreur n'a, à ce jour 07/09/18, pas contracté de prêt, ni transmis l'offre de prêt dans les délais de la condition suspensive, soit le 08/04/18.
j'ai envoyé un courrier recommandé au notaire le 28/06/18 lui demandant de mettre en demeure mon acquéreur de venir signer ou de régler l'indemnité d'immobilisation prévue à l'article "clause pénale", dans un délai de 15 jours. Le notaire n'a pas répondu ... après plusieurs relances il a convoqué les parties pour signature le 29/08/18, puis a annulé le rendez-vous de signature, par simple appel téléphonique le 28/08/18 à 19h ...depuis je lui ai envoyé plusieurs lettres recommandées auxquelles il ne répond pas.
de son côté d'agent immobilier m'indique que mon acquéreur vient de faire une demande de prêt à une autre banque. (je pense que celle-ci a peu de chances d'aboutir, mon acquéreur avait déjà fait un "faux accord de principe" sur la banque précédente).
je ne sais plus comment sortir de cette situation puisque ni le notaire, ni l'agent immobilier ne répondent.
comment invoquer la résolution du contrat, sachant que le compromis ne prévoit rien en cas de retard d'exécution, hormis que le vendeur (moi) pourra demander au Tribunal de déclarer la condition suspensive de prêt réalisée avec attribution de dommages-intérêts pour le préjudice subi.
Quand puis-je remettre ma maison en vente ?
dois-je attendre la décision du TGI pour cela ? ou s'agit-il de 2 problèmes distincts : la caducité du compromis qui me permet de revendre la maison
et la demande de mise en jeu de la clause pénale avec le déblocage du sequestre à mon profit.
Merci de votre réponse
Bonjour,
Vous devez vous dégager du compromis avant de remettre en vente, mais il n’y a pas besoin de décision judiciaire pour cela. Sans entrer dans le détail, ce qui ne serait possible qu’en analysant votre compromis, il vous appartient de sommer votre acquéreur de tenir ses engagements dans les délais convenus, notamment la date prévue pour l’acte authentique.
Il faudra lui laisser suffisamment de temps (une quinzaine de jours) pour régulariser. La sommation devra indiquer sans ambiguïté que faute de régularisation vous reprendrez votre liberté, mais que vous ne manquerez pas de lui demander un dédommagement, par la voie judiciaire si nécessaire.
Il est très vivement recommandé de passer par un huissier dans une telle situation, ils ont l’habitude.
Le notaire insiste sur le fait qu'il ne me désengagera pas du compromis sans accord des 2 parties ou décision judiciaire...
Je compatis...
c'est la même situation que moi... Il faut soit aller au tribunal et perdre encore beaucoup de temps soit abandonner et perdre de l'argent...
Je sais que mon message ne vous aide pas mais je compatis...
Ce n'est pas au notaire de décider de vous désengager ou non. Il n'a absolument aucun pouvoir.
Vous pouvez changer de notaire n'importe quand, même la veille de l'acte.
Bonjour,
Nous avons signé la promesse de vente le 09 juillet 2018 pour l'achat d'un bien immobilier qui expire le "22 octobre 2018". Le vendeur repousse la date de signature depuis plusieurs semaines, nous ne voulons pas dépasser le 22 octobre. Le notaire possède tous les documents mais ne veut pas nous donner de date pour la signature. Le notaire penche du côté du vendeur, ont-ils le droit de dépasser cette date pour la signature ? Que va-t-il se passer si on dépasse la date? Comment faire pour obliger le vendeur à signer à cette date butoir? Pouvons-nous réclamer des dommages et intérêts aux vendeurs vu qu'ils "bloquent" la vente?
A cette date nous serons à la rue.
Par avance merci de votre réponse.
Bonjour, vous êtes bénéficiaires d'une promesse de vente acceptée par vos soins dont la régularisation par acte authentique doit intervenir au plus tard le 22 octobre 2018. Les parties à l'acte doivent régulariser à cette date selon les termes de "votre contrat". Tout est noté à l'acte. Reportez-vous à ce dernier pour connaître les termes de la mise en place des contraintes habituelles, je pense...
Merci pour votre réponse mais nous avons épluché la promesse de vente et nous n'avons pas trouvé d'écrit concernant d’éventuelles dispositions concernant le dépassement de la durée de la promesse. Sachant que le notaire est en possession de tous les documents nécessaires pour la signature, mais le vendeur pour raison d'un prêt relais non obtenu à ce jour, ne veut pas signer tant qu'il ne l'aura obtenu. Or ce n'est pas notre problème et cela n'a pas été stipulé dans l'acte (clause). Quels conseils nous donneriez vous afin de réclamer la signature a la date butoir et de faire respecter l'acte co signé ?
Bonjour,
Vous m'avez indiqué que, pour me dégager du compromis de vente signé en agence immobilière (sans clause de caducité), alors que tous les délais (conditions suspensives et date de signature) sont dépassés depuis plusieurs mois sans que rien ne se passe, je devais sommer l'acquéreur de tenir ses engagements.
J'ai voulu faire cette démarche, mais le notaire m'a affirmé que cela ne me rendrait pas la liberté de revendre mon bien car cela n'éteignait pas la promesse.
J'ai consulté un avocat qui me dit exactement la même chose.
Outre les honoraires d'avocat, j'ai dû missionner le notaire pour qu'il convoque par huissier mon acquéreur pour "procéder aux opérations de signature"sachant qu'"à défaut de comparution, il dressera un PV de carence et que je saisirai alors la juridiction de droit afin d'obtenir la résiliation de l'avant-contrat et la mise en jeu de la clause pénale".
le notaire n'a pas mentionné clairement que faute de régularisation je reprendrai la liberté de remettre en vente mon logement. Il ne veut rien entendre ! et a rallié mon avocat à son avis. J'ai essayé par 2 fois de changer de notaire, cependant, après entretien avec mon notaire actuel, les nouvelles personnes m'ont indiqué que déontologiquement elles ne pouvaient pas le dessaisir.
je me sens coincée et je ne trouve aucun notaire qui aille jusqu'au bout et reprenne mon dossier. SOS comment faire ?
je ne peux pas me permettre d'attendre plusieurs mois une décision du TGI ni engager financièrement une longue procédure judiciaire (les frais payés jusqu'à présent représentent plus de la moitié de ma retraite ...)
Merci de votre réponse
Bonjour,
Je ne comprends pas l'attitude de votre notaire.
J'ai exactement le même problème en ce moment, en accord avec le notaire nous faisons une sommation de venir signer l'acte, et avons prévu un PV de carence pour reprendre notre liberté. Le dépôt de garantie sera conservé par le notaire jusqu'à un accord ou une décision judiciaire.
Moi non plus !
1) Il ne veut pas faire de PV de carence lui meme et demande la presence d'un huissier.
2) Quand bien meme je ferais venir un huissier, il ne considere de toute facon pas que le pv de carence rend le compromis caduque et ne m'autoriserait pas a revendre avant une decision de justice.
3) il a ecrit dans le compromis : "Si dans les quinze jours de cette mise en demeure, la situation n’est pas régularisée, il sera fait application des règles suivantes :
Défaut de réalisation résultant de l’acquéreur
Si le défaut de réalisation incombe à L’ACQUEREUR, LE VENDEUR fera son affaire personnelle de toute demande en versement de dommages et intérêts, et la présente convention sera définitivement caduque, sans autre formalité." mais considere que c'est "equivioque"...
Le notaire fait durer le temps de la signature de l acte finale qoui faire?