L’argent consacré à la politique du logement serait-il mal dépensé ?
Quelque 82 % des Français estiment que l’argent consacré à la politique du logement est mal dépensé.
Ce sondage, réalisé par l’Ifop pour le magazine « Acteurs publics » auprès de 1 002 personnes, du 15 au 17 janvier, intervient alors que la loi de Cécile Duflot, ministre du Logement, porte à 25 % la part des logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants.
L’efficacité de l’utilisation des fonds publics est très faiblement perçue à droite (12 %), mais sensiblement plus à gauche (26 %), notamment chez les proches d’Europe Écologie-Les Verts (38 %).
Chère et peu efficace, la politique du logement pâtit, aux yeux des Français, de son incapacité à aider les publics qui en ont le plus besoin. Seuls 20 % des interviewés estiment que l’objectif en ce domaine est atteint. Les catégories socioprofessionnelles populaires se montrent les plus circonspectes : 84 % des ouvriers jugent que les publics les plus en nécessité ne sont pas correctement aidés, 28 % estimant que ce n’est « pas du tout ».
L’aide publique supprimée
Sur l’aide publique qui pourrait être supprimée, 42 % des Français évoquent les incitations fiscales à l’investissement locatif, avec une disparité selon l’âge : 52 % pour les 65 ans et plus, contre 27 % chez les 18-24 ans. Les habitants des communes rurales (45 %), de même que les cadres supérieurs et professions libérales (47 %) sont les plus nombreux à évoquer cet aménagement de la politique du logement.
Quant à la suppression des autres aides, quelque 17 % des interviewés veulent mettre fin aux subventions à la construction de logements sociaux (24 % sympathisants de droite contre 8 % à gauche), ainsi qu’au prêt à taux zéro. Les autres pistes sont la suppression de la TVA à aux réduit dans le bâtiment (14 %), la disparition de l’aide personnalisée au logement (10 %), la suppression des subventions à la construction de logements sociaux (23 % des moins de 35 ans et 29 % chez les 18-24 ans).